Cochenilles, pucerons, thrips, araignées rouges, mouches blanches, carences. Voilà toute une série de noms qui font peur au jardinier. Pour calmer vos angoisses, voici une petite liste d’astuces faciles pour vous prémunir de ces ennuis qui provoquent bien souvent le désarroi.

Les insecticides naturels
L’ail
L’ail une panacée connue depuis la préhistoire qui marche aussi pour les plantes ! Avec ses nombreuses qualités thérapeutiques pour la santé humaine, l’ail est également un insecticide efficace pour éliminer nombre de parasites qui s’attaquent à vos plantes.
La recette est facile puisqu’il vous suffit de réaliser une purée avec :
- 2 gousses d’ail
- 250 ml d’eau tiède et que vous allez laisser pendant 24 h pour obtenir un mélange concentré.
- Ajoutez une cuillère à café de savon de Marseille ou de savon noir.
Mettez le tout dans un vaporisateur standard (1 L) vous deviendrez le Terminator des nuisibles.
Le piment
Vous pouvez appliquer le même traitement que le précédent avec de la purée de piments ou du tabasco et vous deviendrez le fléau salvateur de vos protégées.
Le Tabac
Une petite macération de tabac ou quelques mégots de cigarettes dans de l’eau donne une décoction brunâtre et fort odorante, mais son résultat est sans pareil.
Le mélange ail / piment / tabac
Poussons le vice pour ne laisser aucune chance ! Vous faites un petit mélange des trois options précédentes et si vos parasites résistent à ce traitement alors vouez-leur un culte, car ils sont probablement immortels.
Le purin d’ortie
Préparation à base d’un litre d’eau et 100 gr d’ortie :
- Faire macérer dans un contenant plastique (évitez ce qui est métallique) patientez 24 h à 20°. Au-delà le mélange deviendra riche en azote et aura des propriétés favorisant la croissance, mais pouvant diminuer l’épaisseur du derme de la plante qui est une barrière naturelle.
- Mélangez ensuite le tout à un autre litre d’eau pure.
Idéalement, il sera préférable de travailler avec de jeunes plants ou avec des sujets de fin d’été. Le purin d’ortie se conserve jusqu’à un an à l’abri de la lumière et au frais. Son efficacité à fait ses preuves depuis très longtemps, mais il a l’inconvénient d’avoir une odeur assez nauséabonde.
Le purin de rhubarbe
À utiliser de préférence en extérieur, c’est une recette similaire à la précédente et que vous pouvez réaliser avec les feuilles issues de vos récoltes.
Les engrais naturels
Les engrais sont des substances souvent organiques ou minérales utilisés en compléments nutritifs afin d’apporter aux plantes les éléments nécessaires à leur croissance. L’action consistant à apporter de l’engrais s’appelle la fertilisation.
Pour bien jouer leurs rôles les engrais ont besoin d’être distribués en proportions justes :
Les plantes ont un besoin proportionnellement élevé de la première catégorie. En effet, l’azote va aider au développement de toutes les parties aériennes de la plante. L’azote permet d’accroître la production d’acides nucléiques, aminés et de chlorophylle.
On trouve l’azote dans la grande majorité des engrais organiques. Le phosphore renforce la résistance des plantes et le développement des racines. Il faut cependant faire attention, car en excès, il est un facteur d’eutrophisation de l’eau (accumulation d’éléments dans l’eau qui servent de nourriture à des algues qui, en mourant, polluent leur environnement). Le potassium quant à lui contribue à la floraison et à la fructification.
- Les engrais de type NPK (Azote, Phosphore, Potassium) qui sont les engrais de base
- Les engrais secondaires qui apportent le calcium, le soufre ou le magnésium
- Les oligo-éléments tels que le fer, le cuivre, le manganèse, le zinc.
Il existe une foule de matières que nous pouvons utiliser comme engrais. Nous allons tenter ici de vous en présenter quelques-unes parmi les plus utilisées.
Les cendres
Qu’elles soient de bois ou de papier (attention aux composés parfois toxiques des encres chimiques), les cendres sont un bon amendement au niveau de l’apport potassium et phosphore. Cela dit la cendre pour être de qualité doit être collectée juste après la fin de la combustion, car ses éléments nutritifs ont tendance à être vite lessivés. Il vaut mieux les utiliser en mélange et de manière parcimonieuse, car leur PH est élevé.
Le marc de café
Il est acide et encourage la présence de bactéries acétiques dans le sol, riche en azote et en éléments secondaires il faut cependant l’utiliser avec modération à cause de son acidité.
Le fumier
Le fumier : souvent riche en azote, la qualité du fumier peut varier selon son origine. On utilise souvent le fumier de vache, mais il ne maintient pas sa fertilité sur le long terme. D’autres fumiers comme celui de chèvre ou de lapin seront alors beaucoup plus intéressants.
Le purin de consoude
Riche en potasse, mais également en fer, zinc, magnésium, cuivre, calcium, bore, etc.
La chaux d’algues
Excellente source de calcium, de magnésium et de divers éléments provenant du milieu marin, la chaux d’algues est un excellent engrais à libération progressive. Il faut cependant faire attention, car il augmente le PH.
La poudre de basalte ou cendres volcaniques
C’est un excellent amendement minéral très riche et très diversifié en nutriments (fer, soufre, magnésium, calcium, potassium, cuivre, nickel, manganèse). Il n’a en général pas une grande incidence au niveau du PH. Le souci réside dans la possibilité de trouver un produit de qualité, car selon les fournisseurs, les cendres sont souvent mélangées à des poudres beaucoup moins intéressantes (ex : ciment) et vendues sous un nom trompeur pour le jardinier.
La poudre d’os
Riche en phosphore, calcium et azote. Les pourcentages en divers éléments varient selon le type d’os, son âge et s’ils sont issus d’os crus ou cuits Il est en général recommandé de les utiliser en combinaison avec d’autres engrais pour en maximiser le résultat.
Le guano d’oiseaux marins
Appelé également guano du Pérou, il est en général un élément de très bonne qualité pour les apports NPK et d’autres ressources minérales. Il est prélevé le plus souvent par grattage sur des roches côtières en Amérique du Sud. Sa teneur nutritive peut varier.
Le guano de chauve-souris
Reconnu comme l’engrais naturel de floraison ultime, il est malheureusement souvent onéreux et pas toujours évident à se procurer. Il est toujours conseillé de l’utiliser parcimonieusement en surfaçage et même de le faire vieillir un peu (un guano trop jeune pourrait brûler le feuillage de certaines espèces). Il faut également veiller à ne pas en respirer lors des manipulations, car il peut provoquer des nausées et des irritations.
L’eau d’aquarium
Les aquariophiles ont parfois pour tradition de donner aux plantes d’intérieurs l’eau usagée de leur aquarium lorsqu’ils prodiguent les nettoyages. Cette pratique est intéressante, car elle apporte l’azote, le phosphore et certaines protéines utiles, mais elle doit être complétée par un engrais apportant des éléments minéraux qui viennent souvent à manquer dans les eaux vieillies d’un aquarium.
Les coquilles d’huîtres
Bonne source de calcium et magnésium et d’autres éléments divers à libération progressive. Elles ne sont pas très intéressantes en culture intérieure à cause de la lenteur à laquelle elles se décomposent.
Les coquilles d’œufs
Elles contiennent du fer, du calcium, phosphore, potassium. La libération est progressive. Il faut les broyer finement et les incorporer à la terre.
Les carapaces de crevettes ou de crabes
Sources de phosphore intéressantes. Il faut les broyer finement et les incorporer à la terre.