Alocasia : un genre tout en splendeur

Les alocasias sont des plantes bien connues des amateurs de plantes exotiques. Il en existe de nombreuses espèces et cultivars tous plus magnifiques les uns que les autres. Nous vous proposons un petit tour d’horizon de différentes espèces accompagné de quelques astuces pour parfaire leurs allures.

alocasia brisbanensis
Alocasia brisbanensis

Introduction

Les Alocasia font partie de la famille des aracées (Philodendron, Monstera, Arum, Zantesdeschia, Colocasia, Amorphophallus, etc.). Il en existe 80 espèces botaniques, originaire d’Asie et de l’Océanie, mais cultivé largement dans toute la zone intertropicale. Ils sont proches des Colocasia, mais s’en distinguent par la structure de la fleur. Ce sont des plantes qui apprécient généralement un éclairage soutenu, ainsi qu’une hygrométrie relevée. Néanmoins l’horticulture a récemment mis au point des cultivars plus adaptés à l’air sec qui réside dans nos intérieurs comme le “Black velvet” ou “l’Amazonica”.

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Alocasia amazonica de son vrai nom A. longiloba × sanderiana

Les espèces particulières

Alocasia macrorrhizos

Cette espèce porte divers noms français tels que “Taro géant”, “oreille d’éléphants” ou “Alocasie à grosses racines”. C’est une espèce dont le tubercule est consommé à Tahiti et qui s’avère assez impressionnante de par la taille de son feuillage. Il est originaire d’Inde, de Malaisie et du Sri Lanka et vit dans les forêts tropicales ou il peut atteindre 5 m et rentrer ainsi en concurrence avec les arbres pour ce qui est de l’accès à la lumière.

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Alocasia macrorrhizos

Alocasia zebrina

Endémique des Philippines ou elle est statué comme espèce menacée, c’est une plante populaire parmi les amateurs de plantes tropicales. Elle requiert cependant certaines conditions pour croître de manière optimale. La première se situe au niveau du substrat qui doit être assez aéré et riche à la fois avec une humidité moyenne stable. L’arrosage doit se faire de préférence à l’eau de pluie, car le calcaire présent dans les eaux de conduite à tendance à altérer le fonctionnement et la vitalité des racines. Il faut également éviter une proximité trop immédiate avec les fenêtres et les radiateurs qui peuvent abîmer le feuillage. Celui-ci saura démontrer toute sa splendeur dans une hygrométrie tropicale (60%). Sa taille adulte se situe entre 60 et 90 cm.

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Alocasia Sandersoni

Espèce populaire dans le commerce, on le retrouve rarement sous sa variante botanique, mais plus particulièrement aux travers de divers hybrides (Alocasia “Polly”, Alocasia Amazonicus, Alocasia “Black Velvet”, etc.). Ces hybrides ont l’avantage d’être plus adaptables et d’avoir une présence esthétique renforcée. Sa taille adulte varie de 40 à 50 cm.

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Alocasia “Bambino Arrow” un autre cultivar à la taille modeste !

Alocasia cuprea

Endémique à Bornéo, cette espèce est également en voie de raréfaction. Populaire parmi les amateurs de plantes tropicales pour la teinte cuivrée de ses jeunes feuilles qui virent au violet métallisé au fur et à mesure de la croissance. Cette espèce est malheureusement un peu critique quant à ses conditions de vie surtout en termes de température (entre 18° et 28°) et d’hygrométrie (60 à 80 %). Sa taille adulte varie de 40 à 50 cm.

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Alocasia “Dragon Scale”

Variété hybride issue de la précédente, caractérisé par une feuille bleu argentée et très nervuré. Il est assez facile de culture pour autant qu’on lui apporte un substrat aéré avec une humidité stable. Sa taille adulte varie de 40 à 50 cm.

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Conseils utiles pour la majorité des espèces

  • Éviter la lumière directe
  • Couper les feuilles abîmées
  • Arroser avec une eau à température ambiante
  • Utiliser un engrain pour plantes tropicales 1 à 2 fois par mois entre avril et septembre.
  • Surveiller la “guttation”, lorsque les plantes reçoivent un excès d’eau, la pression racinaire augmente et les plantes tentent d’évacuer le surplus par le feuillage. Ce principe n’est pas dangereux, mais il donne l’alerte d’un risque de pourriture. Ce phénomène doit aussi être pris en compte par rapport au mobilier autour de la plante qui pourrait être taché à cause des gouttes d’eaux.
  • Retirer de temps à autre la poussière sur les feuilles.