Les géraniums semblent peut-être redondants à certains jardiniers. En effet, ce sont des plantes connues depuis longtemps. On les rencontre facilement au gré des ballades ou de visites chez des amis ou de la famille. L’espèce géranium versicolor pourra probablement surprendre ceux et celles qui aiment les fleurs qui sortent du lot !

Comment distinguer le véritable géranium ?
Il faut tout d’abord faire une petite mise au point. Le terme “géranium” est en effet sujet à confusion. Il y a les géraniums véritables comme notre versicolor ou le plus connu “géranium robertianum” qui se montre très abondant en prairie. Ensuite, il y a les “géraniums de jardinerie” dont le vrai nom est en réalité “Pélargonium”.
Les Pélargoniums ne se rencontrent pas à l’état sauvage en Europe et sont rarement rustiques. Ils comptent moins de dix étamines dans leurs fleurs qui se montrent en symétrie bilatérale chez les Pélargoniums contre une symétrie radiale chez les Germaniums véritables.


Description du Geranium versicolor
Originaire des Balkans et l’est de l’Italie, c’est une vivace herbacée qui prend généralement la forme d’un coussin. Il fait généralement une trentaine de cm en hauteur et peut s’étaler sur plus du double, particulièrement dans les substrats riches en azote.
Sa floraison démarre généralement en mai et elle peut se prolonger jusqu’à novembre. C’est cette fleur au dessin particulier qui lui vaut d’être mis à l’honneur dans cet article. Majoritairement blanche et veinée de rose, on la retrouve parfois avec un fond rose clair à la place du blanc. Il existe également une forme entièrement blanche qui garde le dessin des veines habituellement colorées.
Très rustique et adaptable, le feuillage est semi-persistant et sa croissance bien que suivie se montre compacte. Cela en fait une plante généreuse, mais non invasive. Elle est d’ailleurs parfois utilisée comme couvre-sol pour divers arbustes ou pour les rosiers.


Culture et associations
Peu exigeant quant à l’exposition, c’est une plante qui s’adapte également à différents types de terres. Néanmoins, elle préférence les substrats riches et humifères. Elle se montre rustique au moins jusqu’à – 20°. De plus, elle se montre très résistante aux maladies et le parfum légèrement citronné de ses feuilles est un répulsif pour plusieurs espèces de nuisibles. De ce fait, les limaces et escargots ne s’y attardent pas ! Par contre, elle pourra faire la joie de plusieurs petits butineurs tels que bourdons, abeilles solitaires et syrphes.
On peut la cultiver en pots, en bac ou en massif et le nombre d’associations possibles est assez large. Son rendu esthétique vaut le coup d’œil en mélange avec d’autres espèces de géraniums, mais aussi avec :
- les fougères ;
- l’hosta ;
- l’aster de printemps ;
- le lathyrus ;
- l’eryngium ;
- la Jacinthe ;
- la camomille ;
- l’ancolie ;
- l’allium ;
- les tulipes ;
- l’hylotelephium ;
- la luzule ;
- le festuca ;
- le Miscanthus ;
- le crocus ;
- le Galium.
Bref un embarras de choix qui ne s’arrête qu’à l’imagination et au sens esthétique de chacun !
