Rustique et xérophyte (capable de résister en milieux arides), le yucca elephantipes est proche des agaves. Il est une classique des exotiques d’intérieurs grâce à son esthétique et son faible besoin en entretien. Pourquoi ne pas se laisser charmer ?
Histoire et origines
Régulièrement renseigné comme Yucca elephantipes, cette plante s’appelle en réalité Yucca gigantea. En effet Edward Von Regel, le botaniste qui l’a nommé en premier à oublier de faire valider sa nomination. L’un de ses concurrents s’en est aperçu quelques mois plus tard (Charles Lemaire en novembre de la même année) et l’a rebaptisé. Néanmoins, cette anecdote ne relevant pas d’une grande importance, le nom elephantipes reste majoritairement en usage. La plante fait partie de la famille des asparagacées et de la sous-famille des agavoides. Elle est connue depuis longtemps des populations amérindiennes qui consommaient ses fleurs parfumées, chose encore actuellement en usage au Costa-Rica et au Guatemala dans une préparation avec des œufs.
La plante trouve donc son aire de répartition sur l’Amérique centrale (le nom de “Yucca” serait en relation avec la province de Yucatán au Mexique) ainsi que dans le sud des États-Unis.
Culture
Plante à croissance lente, il se cultive très facilement. L’arrosage pouvant se limiter à une fois par mois en moyenne et l’élimination des feuilles mortes une fois par an. Une fois tous les trois mois, on peut ajouter un petit engrais et un rempotage tous les deux ans est amplement suffisant. Néanmoins, il est également possible de doubler cette cadence si vous souhaitez accélérer la croissance de votre plante. Il faut cependant que le substrat soit drainé afin d’éviter les saturations humides (assurez-vous que le substrat en question sèche entre deux arrosages) qui peuvent le rendre sensible aux maladies cryptogamiques. Contrairement à plusieurs documentations, c’est une espèce qui est rustique jusqu’à – 7°, il est néanmoins peu prudent de le maintenir en extérieur sous nos climats à cause des pluviosités trop abondantes à son goût. On peut le reproduire par semis sur substrat fin et minéral, mais il est plus évident de le produire par bouture de branche. Vous pourrez alors constater que la forme droite et rigide que l’on trouve dans les jardineries n’est pas celle que la plante arbore naturellement.