Bromelia est un terme fort usité par les amateurs de terrariums et de plantes tropicales. Il est dérivé de la famille des broméliacées et bien qu’il désigne à l’usage général, les plantes du genre Neoregelia. Il peut s’appliquer à d’autres genres botaniques tels que Tillandsia, Vriesea, Aechmea, Guzmania, Catopsis, Billbergia, Cryptanthus, Nidularium, etc.

Une vaste famille
Inféodée à l’Amérique tropicale et subtropicale (à l’exception d’une espèce originaire de l’ouest africain), la famille des Broméliacées regroupe plus de 3 300 espèces botaniques réparties selon une cinquantaine de genres (le nombre varie selon les experts). Son représentant le plus connu est l’Ananas qui est cultivé à des fins alimentaires, mais le genre est également très répandu parmi les plantes ornementales et dans le milieu de la vivariophilie. La famille se divise principalement en deux groupes d’un point de vue de la culture, certaines espèces sont épiphytes (comme les tillandsies dont nous parlerons prochainement) alors que les autres poussent en pleine terre comme l’ananas.
Comment s’y retrouver ?
Devant le nombre impressionnant d’espèces et celui encore plus grand des nombreux cultivars et hybrides, il est impossible de résumer en un article les spécificités ayant trait à toutes les espèces. On peut néanmoins ressortir quelques grands principes qui se retrouvent chez la plupart des variétés.
Les épiphytes
Le terme épiphyte, désigne une plante qui maintient son système racinaire grâce à un support aérien ou terrestre, mais sans besoin d’être implantée dans la terre. Ces plantes vivent la plupart du temps accrochées à une roche, un tronc, sur un fil électrique, un mur. Elles ont développé un métabolisme particulier afin de s’adapter à ses conditions et les racines sont la plupart du temps essentiellement utiles à l’accroche plutôt qu’a la nutrition.

Substrat: Pour les plantes du groupe des Tillandsia, elles s’en passeront pour la plupart. Un arrosage par vaporisation avec une eau non minéralisée et un faible dosage d’engrais de temps en temps suffira à la plénitude d’un grand nombre d’entre elles.
Pour les autres il existe plusieurs recettes qui varient quelque peu selon les habitudes de la plante dans son milieu d’arrosage. On peut néanmoins proposer la base suivante :
- 70% d’écorces de pins
- 20% de fibre de coco (20%)
- 10% de sphaignes finement broyées pour retenir l’humidité. Attention toutefois à ne pas la surdoser pour éviter de trop densifier le mélange et de créer des saturations humides qui pourraient être fatales.
À noter que les circuits horticoles spécialisés proposent maintenant un produit en fibres synthétiques et calibrées pour un grand nombre de cultures : l’épiweb. Il existe également des mélanges tout faits à compositions variables.
Les terrestres
Les espèces terrestres apprécieront un mélange de terreau et de perlites à parts égales ou un substrat de coco. Il faut toutefois prendre le pli au niveau de l’arrosage pour trouver la bonne combinaison en termes de quantités et de fréquences pour éviter de les noyer ou de les laisser s’assécher.
Floraison
Chez beaucoup d’espèces la floraison est la dernière étape du cycle de vie, mais pas d’inquiétude à avoir ! La plante produira alors des rejets qu’il sera possible de séparer et replanter pour la conserver.

Engrais et tailles
Peu de gestes de tailles sont nécessaires, il suffira d’éliminer les feuilles sèches. Quant aux engrais il existe maintenant des engrais spécifiques, mais parfois assez chers et difficiles à trouver. La plupart des Broméliacées réagissent bien à un engrais classique pour plantes vertes que l’on distribuera à un tiers de la dose prévue d’ordinaire. Cette distribution sera suspendue en hiver.

Arrosages
En terrarium les brumisations quotidiennes et l’hygrométrie doivent suffire au bon développement des plantes. Les cultures en pots nécessiteront un arrosage parcimonieux.
Pour les espèces terrestres il conviendra de les arroser par petites quantités directement dans la rosette centrale avec une eau non minéralisée. Les espèces épiphytes quant à elles devront bénéficier de vaporisations régulières et de temps à autre un bain de la plante entière pourra lui permettre d’absorber de quoi faire pour optimiser sa croissance et sa floraison.
Quelques espèces particulières
- Neoregelia lilliputianna : Une mini broméliacée qui fait une moyenne de 5-6 cm de haut et de diamètre
- Vriesea splenden : Déclinée en de nombreux cultivars dont plusieurs d’entre eux ont été primés à la Royal Horticultural Society.

- Catopsis berteronianna : Une broméliacée carnivore qui capture et attire des insectes.
- Neoregelia “Super Fireball” : Une hybride star des terrariums et caractérisé par un feuillage entièrement rouge et brillant.
- Achmea “Blue Rain” : Une floraison unique caractérisée par un bleu violacé électrique qui se mélange harmonieusement avec du rouge et du rose.
- Aechmea orlandianna : Espèce botanique au feuillage tigré. Le Neoregelia “Tiger” plus courant présente également des dessins similaires.
- Tillandsia dyerianna : Plante de petite taille présentant une floraison orange vif très grande par rapport à sa silhouette d’ensemble.